Présentation du projet éducation par Marina Avenas

Éducation :
« Rallumer tous les Soleils »

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« La possibilité effective, pour les enfants français, de bénéficier de l’instruction et d’accéder à la culture la plus développée, afin que les fonctions les plus hautes soient réellement accessibles à tous ceux qui auront les capacités requises pour les exercer et que soit ainsi promue une élite véritable, non de naissance, mais de mérite, et constamment renouvelée par les apports populaires. »

Charte du conseil national de la résistance, 1944.

Une ville pionnière, c’est une ville qui, fidèle à de grands principes humains, montre la voie pour toujours plus de Progrès dans la Solidarité. M. Collomb pense que pour dynamiser la vie culturelle et économique de la région, la ville doit parier sur une nouvelle City au cœur du 3e arrondissement. Nous disons NON : L’activité spéculative a assez fait de dégâts comme ça. La vraie richesse n’est pas monétaire. La vraie richesse, c’est l’esprit humain et sa capacité à transformer le monde. Parions donc sur une éducation de qualité car c’est la vivacité d’esprit des enfants de 3 ans d’aujourd’hui qui créera les nouvelles ressources de demain.

Une éducation de qualité
dès la maternelle

Pourquoi ? Parce que c’est à cet âge que se jouent les inégalités : un enfant issu d’une famille aisée et instruite développe dès cet âge sa curiosité d’esprit et sa confiance en soi. Donnons à tous les enfants la possibilité de faire de même. Formons dès cet âge des citoyens curieux, qui se posent des questions sur le monde et qui cherchent des réponses.

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Comment ? On peut s’appuyer sur les ateliers proposés dans le cadre de la réforme des rythmes scolaires. A condition de donner à l’école les moyens de rémunérer des intervenants de qualité, qui ne se contenteront pas de faire garderie, mais qui viendront véritablement élever la conscience de chaque enfant.

En effet, dès la maternelle, on peut commencer à se poser des questions sur le monde qui nous entoure, à vouloir savoir comment il fonctionne. Un atelier philosophique favorise ces questionnements et permet que chaque enfant puisse mettre en mots ses propres questions et ses propres réponses, les proposer au groupe, avancer ensemble pour trouver une solution. Bref c’est une façon de favoriser le dialogue et d’ancrer les enfants dans une société. Une expérience passionnante d’atelier philo a d’ailleurs été menée à partir de 2006 à l’école Condorcet (3e ) : le rôle de la Ville, c’est de pousser ces initiatives locales.

Se poser des questions sur le monde, c’est aussi faire ses premiers pas dans l’univers scientifique. Et sur ce point, le rapport PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) est sans appel : la France a rétrogradé à la 25e place du classement, les inégalités se creusent quant à la réussite scolaire, et ce recul est surtout constaté en sciences et en mathématiques. Or donner le goût de comprendre le monde et de le transformer se cultive dès l’enfance. Des associations comme Ebulliscience, basée à Vaulx-en-Velin (www.ebulliscience.com ) et qui existe depuis une quinzaine d’années, proposent à tous âges d’entrer dans la science en la faisant. Elles doivent pouvoir se multiplier grâce au soutien de la ville. De même grâce à un travail étroit avec une association comme La Main à la Pâte, nourrie par des étudiants volontaires de l’ENS de science, on peut faire découvrir la beauté complexe et l’utilité d’inventions comme l’engrenage, véritable rupture technologique mise au point par Archimède dans l’Antiquité et toujours utilisée aujourd’hui, et ce de façon très ludique dès la maternelle. (www.fondation-lamap.org).

Être ému par les belles réalisations humaines, qu’elles soient scientifiques ou artistiques, c’est avoir confiance dans la capacité de l’être humain à faire le bien. C’est développer une culture optimiste qui croit en la possibilité d’un Progrès dans la Solidarité. Et cela peut se transmettre à travers des ateliers musicaux, à condition de s’en donner les moyens. Pour un enfant, voir un musicien jouer dans sa classe d’un bel instrument comme le violon par exemple, c’est déjà une expérience forte. Aller l’écouter en concert jouer avec d’autres musiciens, c’est encore une étape de franchie dans la découverte du beau. Mais avoir un violon à soi dans les mains, et en jouer avec le reste de la classe, c’est participer activement à créer quelque chose de beau. L’enfant cultive en lui-même la joie de créer et l’estime de soi, ce qui est indispensable dans le développement d’un être humain. Dans le 3e arrondissement, c’est possible puisque nous accueillons l’auditorium Maurice Ravel ainsi que son prestigieux Orchestre National de Lyon. A la Ville de créer des liens entre les musiciens de l’orchestre et les écoles. D’autant plus qu’à Lyon, nous avons la chance de voir exister encore une dizaine d’ateliers de luthiers. A l’heure où l’Etat laisse fermer l’illustre fabrique française de pianos Pleyel, la Ville de Lyon pourrait favoriser l’économie d’art en passant commande de violons à nos luthiers pour nos écoliers ! Et pour ceux qui trouveront cette démarche ruineuse, il faut savoir qu’au Vénézuela, l’association El Sistema a réussi, sur ce principe-même, à former à la musique orchestrale 250 000 enfants issus de favelas dans les années 2000. (www.elsistema-france.org).

Dès tout petit enfin, on peut apprendre que ce qui est bon pour le groupe est bon pour soi. On peut cultiver l’envie de mettre au service de la collectivité ce qu’on a trouvé soi-même, ce qu’on a créé, inventé. Juste après la Révolution Française, Gaspard Monge, un savant et un patriote, voulait ranimer la vie scientifique du pays après la dissolution de l’Académie des sciences, après la Terreur et ses conséquences. Il fut le père de l’école polytechnique qui ouvrit ses portes en 1794 et lui donna pour but de dispenser une formation scientifique de haut vol à un maximum de jeunes gens et en un minimum de temps. Ainsi les premiers de la classe se transformaient en « chefs de brigade » et avaient la responsabilité de faire progresser un petit groupe d’élèves chacun. C’est un peu sur ce principe qu’à l’école Paul-Emile Victor (8e arrondissement), chaque grand élève d’un groupe de vie, quand il a trouvé la solution à un problème, doit amener un plus petit à la trouver à son tour par lui-même. Les psychologues aujourd’hui savent bien que passer par l’explication aux autres est un excellent moyen de fixer solidement ses propres connaissances. On devient meilleur en aidant les autres à devenir meilleurs. La Ville, en tant que maillon fondamental de la chaîne républicaine, devrait encourager et propager ce genre d’initiative qui éveille dès l’enfance le goût du Progrès dans la Solidarité.

Il y aurait mille autres exemples d’ateliers à développer pour former de futurs citoyens en alerte, qui ne se courbent pas devant les idéologies destructrices du Bien Commun, mais qui au contraire cultivent un optimisme confiant dans l’avenir par la confiance dans leurs propres forces. Car le problème fondamental de l’école aujourd’hui n’est ni son coût ni sa forme, mais bien ses finalités : quel sens veut-on donner à l’éducation aujourd’hui ? Solidarité et Progrès y répond comme l’aurait fait un Jean Jaurès : il faut « rallumer tous les soleils ».

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